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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/126

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bury alla visiter leur père, honnête ouvrier qui lui dit que ses fils avaient été très sages jusqu’au jour où ils commencèrent à lire un de ces mauvais livres où le crime est dépeint comme chevaleresque. Un de ces jeunes gens lut entre autres une histoire où l’on racontait qu’un garçon avait pénétré dans une maison tandis que son camarade attaquait une femme, et ils n’eurent l’un et l’autre aucun repos jusqu’à ce qu’ils eurent mis en pratique ce qu’ils avait appris dans leurs lectures.

Les comptes rendus des tribunaux de Londres racontent le cas d’un jeune homme de dix-huit ans accusé de vol avec effraction. Ce garçon, après avoir dit comment il s’était sauvé de la maison paternelle, ajouta : « Je lisais beaucoup un livre intitulé l’Almanach de Newgate qui raconte la vie des plus grands criminels, je l’appelais mon Catéchisme et lus cet ouvrage qui rendit honteux à mes yeux le travail et l’honnêteté. Ce livre est un excellent manuel pour former au vol un jeune homme et il est la cause de la plupart des premiers actes coupables pour beaucoup de voleurs. Je commençais d’abord à lire ces livres pour m’amuser et ils me firent croire bientôt que c’était