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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/136

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Autre fait semblable :

Une jeune personne qui, par le commerce des livres immoraux, a détruit en elle tout désir de s’instruire, a vu petit à petit son esprit se rétrécir, les sentiments généreux de son cœur s’atrophier pour céder la place à un déplorable égoïsme. Du reste, même désenchantement, même dégoût de la vie, même incapacité pour le travail.

Ce n’est pas sans raison qu’en traitant des dangers de la littérature contemporaine, nous avons signalé le suicide comme un de ses effets parfois inévitable. En voici la preuve. Deux jeunes gens se sont noyés dans un lac de la Suisse, parce que leurs parents s’opposaient à leur mariage. Quelque temps avant cet acte de désespoir la jeune fille racontait à une autre jeune personne qu’elle avait lu un livre fort touchant, dans lequel deux jeunes gens, qui n’avaient pu contracter une union qu’ils désiraient ardemment, s’étaient donné la mort ensemble. Séduite par ce fatal exemple, elle entraîna son fiancé à limiter.

Les médecins sont unanimes à reconnaître les effets désastreux des mauvaises lectures ; en pa-