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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/138

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était située à un étage supérieur de la maison. Un jour son maître ayant un ordre à lui donner l’appela. Elle descendit aussitôt, mais elle s’affaissa au bas de l’escalier, prise tout à coup d’une crise d’épilepsie, ce qui ne lui était encore jamais arrivé, car elle jouissait d’une bonne santé.

Pendant qu’on la relevait, un livre tomba de sa poche ; c’était un ouvrage licencieux, qu’elle avoua lui avoir été prêté par des voisins. Le volume fut immédiatement brûlé ; mais son contenu permet d’affirmer qu’il faut attribuer à l’excitation causée par sa lecture la crise, d’ailleurs suivie de beaucoup d’autres, dont cette malheureuse fille fut la victime.

L’influence des mauvais livres est si grande qu’elle fait des victimes parmi les personnes élevées dans un milieu moral et chrétien ; et le nombre est considérable des infortunés que ce mal est venu atteindre jusque dans le sanctuaire de la famille. C’est que, parmi les ouvrages nuisibles, il en est qui empruntent les dehors séduisants de l’art. Ils se présentent avec des apparences de mesure, avec des nuances et du coloris qui leur facilitent la victoire, même devant les places les mieux défendues. Seuls avec l’auteur, nous