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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/147

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quis la plus profonde conviction que la littérature licencieuse fait un mal affreux aux personnes des deux sexes. Je parle essentiellement de la jeunesse dont elle détruit non seulement tout sentiment de pudeur, mais corrompt complètement le sens moral. »

La Gazette des Tribunaux, à défaut d’autres sources, fournirait une trop riche moisson d’histoire tragiquement instructives. On a dit que dans toute cause criminelle on avait droit de demander : « où est la femme ? » Nous pensons que bien souvent on pourrait dire : « où est le livre ? »

Et si les comptes rendus judiciaires peuvent nous donner des renseignements en grand nombre, il est permis d’affirmer que la publication des causes juridiques dans tous leurs détails a contribué pour sa part à la démoralisation générale. Est-il nécessaire de raconter les péripéties de tel ou tel crime ? Ne pourrait-on pas s’abstenir de décrire les turpitudes de la nature humaine dans toute leur crudité ? Il est des choses qui ne regardent que la Cour d’assises.


En résumé, les mauvais lectures nous sem-