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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/163

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dans leurs entretiens avec leurs paroissiens. Les consistoires réformés devraient publier des appels chaleureux en vue de porter remède au mal, comme les évêques de l’Église romaine l’ont fait encore tout récemment sous la forme de mandements. On est forcé de reconnaître que l’une des causes de la dégénérescence morale vient de l’éparpillement des forces de l’Église ; les discussions théologiques, les intérêts de clocher et les subtiles disputes de doctrine priment malheureusement les questions de moralité publique. Les églises, qui ne peuvent pas s’entendre sur le terrain dogmatique, devraient tout au moins s’unir pour former une grande ligue chrétienne en vue de la conservation de la pureté et du respect de la nature humaine dans ce qu’elle a de respectable ; en reléguant de plus en plus à l’arrière plan les intérêts moraux de l’humanité, les Églises perdent tous les jours l’influence sociale très grande qu’elles avaient autrefois.

Les philanthropes devraient aussi s’associer pour faire un appel commun et énergique aux gouvernements, pour les déterminer à exercer à cet égard une sévère censure. Des hommes profondément convaincus de l’excellence de cette