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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/171

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l’éducation, chose fort différente et surtout l’éducation religieuse. En Écosse, en Hollande et dans quelques autres pays, l’instruction primaire à rendu les populations meilleures. Pourquoi ? Parce que quand on faisait tant d’efforts pour apprendre aux pauvres à lire, ce n’était pas, soyez-en sûr, comme en un pays que nous connaissons, pour les préparer à lire les mauvais livres que leur apportent les colporteurs ; c’était pour leur faire lire la Bible. En Hollande, après que les enfants ont été à l’école chez l’instituteur, ils se rendent chez le ministre catholique ou protestant afin de recevoir l’instruction religieuse. Quand Luther cherchait à répandre l’instruction primaire dans la Saxe, il préparait la lecture de sa traduction de la Bible. Dans tous les pays où une forte éducation religieuse accompagne l’instruction primaire, celle-ci est féconde en résultats moraux ; sinon, non. Il ne faut donc pas accuser l’instruction primaire, comme il est de mode de le faire aujourd’hui ; il faut la diriger et la gouverner, ce qui est un peu plus difficile. »

Les Anglais l’ont bien compris ; ils ont tout fait pour populariser la Bible. Chez eux la moin-