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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/177

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Il existe dans le midi de la France un grand village. Dans ce centre populeux une assez vaste bibliothèque a été fondée pour développer le goût intellectuel des habitants. Les romans (les romans honnêtes, entendons-nous) sont admis par les statuts de cette institution, d’une manière un peu large quant au nombre, et ils sont tellement demandés et tellement lus que l’on commence à reconnaître qu’ils causent à la jeunesse et surtout aux jeunes filles une véritable dissipation d’esprit. Encore un coup, les livres d’imagination ne doivent occuper dans les bibliothèques populaires qu’une place limitée.

Il en est cependant plusieurs que nous pouvons placer sans crainte sur les rayons des bibliothèques populaires, ceux d’Urbain Olivier en tête. Depuis longtemps déjà les ouvrages de ce charmant conteur ont franchi les frontières du pays qui les a vu naître ; plusieurs ont été traduits en allemand, en anglais, en hollandais ; plus d’un a été admis dans le catalogue des livres recommandés par le ministère de l’Instruction publique en France pour les bibliothèques scolaires et populaires. Les ouvrages d’Urbain Olivier forment maintenant une collection de vingt-cinq volumes.