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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/182

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l’enseignement populaire de l’histoire. Cette dernière, dont le champ est si vaste, cultive le plus l’esprit des jeunes gens et les prépare le mieux à l’exercice de leurs devoirs de citoyens. L’histoire nationale doit, cela va sans dire, occuper dans tout pays le rang d’honneur. J’aime à placer ici ces lignes que M. le professeur Vulliet, de Lausanne, m’écrivait un jour :

« Quand on a, comme Genève, une histoire aussi exceptionnellement belle, une histoire où l’esprit a aussi habituellement dominé la matière, où la religion et la politique ont eu tant de points de contact, on doit être heureux de mettre ces glorieuses annales du passé à la portée des générations présentes qui ne pourront que s’y affermir dans l’admiration du grand, du beau, dans le dévouement au devoir et la confiance en Celui qui, durant deux siècles, garda si merveilleusement votre microscopique république entourée de tant d’ennemis. »

L’histoire est, à notre avis, l’une des lectures qui cultivent le plus les esprits des jeunes gens et les préparent le mieux à leurs devoirs civiques. Nous entendons souvent dire : « Pourquoi ne fait-on pas revivre tant de livres anciens aujourd’hui