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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/19

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présence de ces faits, ceux qui ont à cœur la moralité publique ont bien raison de s’alarmer ! Si la génération présente souffre de ce mal à l’étude duquel nous consacrons ce volume, ne doit-on pas se demander avec anxiété ce qui adviendra des générations futures ?

Il est impossible de calculer les tristes effets de la mauvaise presse. Ils se produisent dans tous les pays, dans toutes les classes de la société et chez les personnes de tout âge, exerçant une influence doublement nuisible à cause du mal qu’ils font, et du bien qu’ils empêchent de faire.

Et si c’est au sein de la jeunesse que le poison exerce le plus son action mortelle, tous néanmoins nous sommes exposés au danger, car suivant la parole biblique : « l’ennemi est un lion qui rugit sans cesse autour de nous cherchant qui il pourra dévorer. »

Les effets délétères que les mauvaises lectures produisent chez l’individu, se retrouvent tout naturellement dans la société. Il ne serait certes pas difficile de démontrer par des faits combien les écrits philosophiques du dix-huitième siècle exercèrent de ravages en France et à l’étranger. Ils envahissaient tout, même les écoles de théo-