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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/18

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mélange de bien et de mal, tous ces ouvrages sont lus partout, à la taverne, à l’estaminet, au collège et dans le pensionnat de jeunes filles, au salon et dans l’antichambre. Ils exercent partout leur œuvre de destruction, éteignant successivement dans les âmes l’amour du beau, la chaleur, l’énergie, la sensibilité, les affections douces et expansives, faisant oublier les devoirs les plus sacrés de la famille et amenant ainsi le désordre, le trouble, les divisions domestiques, le suicide…

Non seulement il y a les mauvais livres, mais nous voyons aussi les gravures légères s’étaler derrière les vitrines de nos kiosques et dans nos librairies ; en Allemagne, les photographies représentant des sujets malhonnêtes se vendent dans les rues sous le titre attrayant et provocateur de productions piquantes. Des publications de tous genres pénètrent au moyen du cabinet de lecture dans toutes les maisons, aussi bien dans les villes que dans les villages, dans les stations alpestres et dans les localités balnéaires les plus reculées de Suisse. Dans ces lieux où l’âme et le corps cherchent le calme et le repos on est poursuivi par les journaux des boulevards ! En