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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/194

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pas pour reproduire toutes les croyances des bas Bretons qui sont assez superstitieux et assez fanatiques pour se porter à des actes de violence contre quiconque prendrait la liberté de se rire de leurs préjugés, ou de tourner en dérision leurs chimères.

Cette nécessité de combattre les préjugés et les superstitions des gens de la campagne a été comprise dans plusieurs pays. Il se publie, par exemple, à Bruxelles, un catalogue très complet intitulé : Bibliothèque du cultivateur. C’est un peu le pendant de la Bibliothèque publiée en Allemagne sous les auspices du ministère d’agriculture de Prusse. Les publications périodiques sont tellement multipliées que l’agriculteur aime mieux lire les revues hebdomadaires ou mensuelles sur les sujets qui l’intéressent spécialement ; aussi ne lit-on presque plus les auteurs ; les libraires s’en plaignent beaucoup ; nous croyons la chose fâcheuse, car l’agriculteur croit s’instruire par les journaux qu’il lit à la hâte et ne s’applique pas à accroître le capital des connaissances solides.

Le gouvernement vaudois, qui a mis au concours la publication d’un traité appelé Lectures agricoles, publiera prochainement l’ouvrage cou-