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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/196

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Il faut fournir aux populations urbaines et rurales de bons livres d’économie industrielle, non pas écrits sous des formes abstraites ou par des pédants, mais rédigés d’une façon claire et tendant à un but pratique. Il faut enseigner, par exemple, comment on peut perfectionner le travail et gagner par là même un salaire plus considérable ; en un mot, il faut compléter l’instruction.

Enfin, nous pourrions encore nommer une foule d’ouvrages de littérature, de sciences et d’art, traitant d’histoire naturelle, de questions sociales, d’éducation et d’industrie. Cette dernière catégorie est importante. Les chefs d’usine vous diront tous que c’est la rareté et la cherté des bons livres appropriés à l’état des connaissances des ouvriers, qui expliquent la préférence que ces derniers accordent à la littérature légère et malsaine. Il est de fait que si les sociétés philanthropiques faisaient vendre bon marché, dans les villes et les villages, et plaçaient dans les bibliothèques populaires des livres bien rédigés sur des questions économiques et sociales, ces livres dissiperaient beaucoup de préjugés parmi le peuple et concourraient puissamment au maintien de l’ordre.