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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/222

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Oui, il nous faut opposer aux petits journaux, une bonne publication populaire. La plupart des feuilles auxquelles nous voulons faire concurrence publient des romans médiocres quand ils ne sont pas décidément mauvais : elles exploitent la curiosité d’un public généralement peu difficile, qui se contente des nouvelles du jour, des commérages de la ville et des faubourgs et de la chronique des tribunaux. Encore une fois, il nous faut opposer à de semblables publications une feuille quotidienne qui ait pour objet principal l’éducation du peuple, qui traite cette dernière au point de vue pratique, en embrassant non seulement les principes fondamentaux de l’ordre social, mais encore l’hygiène, l’économie domestique et toutes les principales questions qui concernent les progrès du bien-être dans les classes inférieures. Puis les souvenirs nationaux (quel pays n’en a pas) y auraient leur place.

Il faudrait même qu’on publiât un petit journal à côté du grand, car ce sont les petits journaux qui ont le plus grand nombre de lecteurs et dont le peuple se nourrit, car il tient encore plus au feuilleton qu’aux articles politiques. Et dans ces feuilletons, l’immoralité coule à pleins bords.