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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/242

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vaise littérature pour dégrader et corrompre les individus, l’immoralité a trouvé d’autres auxiliaires qui étendent leurs ravages dans les diverses classes de la société, et contre lesquels il faut aussi que les amis des bonnes mœurs et des masses forment une sainte alliance. Nous voulons parler des gravures et photographies obscènes et séditieuses, des emblèmes indécents, qui souvent recouvrent les objets les plus usuels et les plus inoffensifs et les transforment ainsi en agents de démoralisation. Qui nous dira jusqu’où peut aller la dépravation humaine ? Il semble qu’elle n’aît pas de bornes. Comme elle est habile à profiter de tous les moyens, de toutes les occasions ! En 1873, la mode étant à Paris et en province de porter de larges boutons de manchettes en métal, certains fabricants eurent aussitôt l’idée d’en faire fabriquer un grand nombre de modèles représentant des sujets grotesques et indécents. Faits en cuivre imitant le bronze ou le vieil argent, ces boutons étaient assez grossièrement travaillés, ce qui permettait de les vendre à très bas prix. Aussi, en peu de temps cette ignoble marchandise envahit les bazars, elle fut colportée partout, dans les cafés, dans les lieux