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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/241

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priétaire. Celui-ci ne se décida à livrer l’album que sur la menace qui lui fut faite d’être emprisonné. Après avoir été mis sous les yeux du tribunal, l’album fut détruit, ainsi que d’autres objets saisis dans le magasin d’antiquités : il était richement relié, garni d’ornements et de fermoirs en argent et contenait quatre cent quatre-vingt dix images ou photographies immorales.

Quelques-uns des objets saisis chez le marchand furent d’abord réclamés par ceux à qui ils appartenaient ; mais ils en firent ensuite abandon, par crainte d’être eux-mêmes poursuivis et punis.

Ce que nous venons de dire au sujet de la Société pour la suppression du vice suffit amplement pour montrer l’utilité de ce genre d’associations et les résultats excellents qu’elles peuvent produire en vue de l’assainissement moral. Puissions-nous voir des sociétés analogues se créer partout, se multiplier. Leurs bienfaisants effets ne tarderaient pas à se faire sentir. Surtout qu’on se hâte, car le mal est chaque jour plus grand. L’œuvre de démoralisation fait chaque jour, à chaque heure, des progrès gigantesques.

Comme si ce n’était pas assez de la mau-