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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/263

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taillé de tous les ouvrages ayant quelque importance, signalait leurs tendances, en marquait les passages dangereux et soumettait ses réflexions à M. Franchet, qui invoquait la sévérité des lois contre les auteurs des livres dénoncés par M. Mutin.

Nous avons dit que la loi peut et doit intervenir toutes les fois qu’il y a outrage aux bonnes mœurs, parce que sa mission est d’être la gardienne inflexible et vigilante de la morale publique et religieuse. Mais que faut-il entendre par ces mots : morale publique et religieuse ?

« La morale publique, disait le garde des sceaux, à l’occasion de l’article 8 de la loi de 1819, est celle que la conscience et la raison révèlent à tous les peuples, comme à tous les hommes, parce que tous l’ont reçue de leur Divin Auteur en même temps que l’existence. Morale contemporaine de toutes les sociétés que sans elle nous ne pouvons pas comprendre, parce que nous ne saurions les comprendre sans les notions d’un Dieu vengeur et sans le respect pour les auteurs de nos jours et la vieillesse, sans la tendresse pour les enfants, sans le dévouement au Prince, sans l’amour de la patrie, sans toutes les