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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/288

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femme, une fascination d’autant plus vive qu’elles devraient plus puissamment provoquer le dégoût et révolter la pudeur. Témoin les quelques lignes suivantes empruntées à un journal du 28 octobre 1882 à propos de l’affaire des avorteuses d’Espaon (département du Gers.) Nous copions textuellement :

Cours d’assises du Gers.

« M. le président explique que le huis clos ne sera pas demandé. Mais, ajoute-t-il, à cause de la nature scabreuse de l’affaire, j’engage les femmes honnêtes à quitter la salle.

« Une quarantaine de femmes assistaient aux débats ; trois ou quatre seulement se retirent. (Hilarité générale.) »

Ces quelques lignes se passent de tout commentaire !

Dans les cas où le juge est autorisé à prononcer le huis clos, la non-publicité ne peut porter, remarquons-le bien, que sur les débats et jamais sur le jugement. Si dans certaines accusations, par exemple de mœurs et d’actions scandaleuses, les plaidoiries et les dépositions doivent être de telle nature, que le public ne puisse y assister