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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/295

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public de cette ville. Un commissionnaire ayant eu l’impudence d’accepter le dépôt de la dite feuille, l’indignation générale s’est dirigée contre lui et a failli tourner au tragique. L’administration, insuffisamment armée par la loi pour interdire la vente du journal malfaisant, a retiré au commissionnaire sa plaque, c’est-à-dire le droit de vente.

Dans ce siècle, on fait beaucoup pour le corps : on travaille considérablement à soulager les misères physiques ; les hôpitaux, les sociétés de bienfaisance de toute sorte se multiplient et se perfectionnent sans cesse. Sur ce point, les efforts de l’État rivalisent avec les efforts des particuliers, et ce n’est certes pas nous qui nous plaindrons d’une semblable activité et de la sollicitude dont elle est la conséquence et la preuve. Nous n’oublions pas, en effet, que la santé du corps est nécessaire pour que l’âme puisse se développer, nécessaire pour que l’homme puisse faire un usage actif et fructueux des facultés de l’âme.

Mais ce dont nous nous plaignons avec force, c’est qu’on fasse si peu pour l’âme immortelle. Sympathie pour les misères physiques, indiffé-