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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/300

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et par conséquent après l’avoir condamnée au malheur sur la terre (car il est toujours malheureux celui qui vit dans le péché) les mauvais livres causeront aussi sa perte et son malheur dans le ciel. Qui ne se sentirait pas ému de sympathie à la pensée de toutes ces âmes que les mauvais livres égarent et perdent peut-être, hélas ! pour jamais ? Quand on sent un cœur d’homme et de chrétien battre dans sa poitrine, comment ne pas s’effrayer du danger qui va chaque jour croissant ? Chacun de nous a ici-bas charge d’âmes. À chacun incombe le devoir et l’honneur de lutter contre le fléau, d’arracher à la perdition le plus grand nombre possible de ces êtres qui nous entourent et dont un jour nous aurons à rendre compte.

À l’œuvre donc ! Remplis d’un saint enthousiasme, luttons avec ardeur contre la littérature licencieuse ; notre cause est celle du bien ; à son triomphe sont attachés l’avenir de la patrie et de la société ; de son succès dépend le salut d’un grand nombre de nos frères. En luttant contre la mauvaise littérature, favorisons autant qu’il dépend de nous la diffusion des bons ouvrages. Infiltrons dans nos familles le goût des saines lec-