Aller au contenu

Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
297

Occupons-nous activement de la diffusion des bons ouvrages, et dans la poursuite de notre but de moralisation, prenons pour devise ces belles paroles inscrites par un roi d’Égypte sur le frontispice de sa bibliothèque :


Remèdes pour l’âme.


Oui ce n’est pas seulement pour le corps lui-même, que nous devons nous opposer au fléau croissant de la mauvaise littérature ; c’est aussi et surtout pour l’âme. Car, tandis que le corps est passager et périssable, l’âme est immortelle et éternelle. Or cette âme que Dieu a donnée à chaque homme, cette âme qu’il a parée des plus heureuses facultés : amour du beau, amour du vrai, amour du bien, volonté, énergie, chaleur, sensibilité, nous avons vu l’effet que les mauvaises lectures exercent sur elle. Elles la faussent, l’affaiblissent, la dégradent par leur pernicieuse et fatale influence. Et après avoir détourné l’âme de sa voie, après lui avoir fait manquer ici-bas sa destination et son but, qui est de se développer continuellement par la recherche ardente, incessante, infatigable de la perfection,