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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/31

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montent à cheval, vont à la chasse, se livrent au patinage, à la gymnastique ; les natures sont fortes et ne se contentent pas de distractions amollissantes. D’ailleurs les familles sont nombreuses, et, par suite leurs membres sont obligés de se disperser de tous côtés, partout où il y a quelque chose à faire ou à gagner. Il résulte de cette nécessité de l’émigration chez les Anglais une correspondance considérable, une circulation d’idées variées, des conversations intéressantes. Puis, l’Église demande à tous ses membres une activité considérable. Il reste donc à peu de personnes le temps de se livrer à des lectures frivoles ; et quant à celles qui lisent, elles ont pour satisfaire leur goût une nourriture intellectuelle saine et morale. Les feuilles politiques donnent journellement des comptes rendus de ce qui se passe dans les pays les plus éloignés ; elles discutent soigneusement toutes les questions du jour ; rien n’échappe à leur attention, car elles ont besoin de fournir chaque matin une pâture abondante à leurs nombreux abonnés : histoire, voyages, géographie, sciences, sermons, missions, tout y trouve sa place.

Les ouvrages religieux jouent, comme en Amé-