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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/33

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et à la diffusion d’une presse impie. Des écrits sceptiques et de mauvaises publications commencent à faire invasion dans le peuple, au sein duquel ils pourraient causer bientôt de grands ravages.

Ce sont les classes inférieures qui, à l’heure où nous écrivons, subissent le plus l’influence des lectures licencieuses. La statistique à cet égard est douloureusement éloquente.

En Italie, l’influence de la littérature parisienne se fait actuellement sentir d’une manière fâcheuse ; beaucoup de personnes connaissent la langue française et lisent ce qui se publie en France ; les dames surtout s’en vont chercher dans les cabinets de lecture, fort nombreux en Italie, les mauvais romans, tels que ceux de Xavier de Montépin, par exemple.

Cette invasion de littérature étrangère s’explique quand on songe à la rareté excessive de bons ouvrages en langue nationale. En Italie on écrit peu : il ne paraît guère que quelques romans historiques composés par des auteurs qui puisent leurs sujets dans les grands jours des républiques italiennes.

Les hommes fréquentent beaucoup les cafés,