héros de ces pièces débite des quolibets au milieu des situations les plus émouvantes, à propos de la souffrance, de la mort…, les sentiments de la famille sont ridiculisés, ainsi que tout ce qu’il y a de respectable, par ces personnages à la fois grotesques et cyniques.
Une aberration morale encore plus commune au théâtre qu’au roman, ce sont cette exposition continuelle de ces héroïnes de la dépravation et ces réhabilitations mensongères qu’on voit sur la scène. Les amours charnelles et terrestres de ces femmes perdues sont confondues par les auteurs dramatiques avec l’amour chrétien ; abominable profanation de l’Évangile. On lit dans la Dame aux camélias, ces paroles adressées à la femme coupable qui meurt : « Dors en paix Marguerite ! Il te sera beaucoup pardonné, parce que tu as beaucoup aimé[1]. »
Suicide, fatalisme de la passion, amour libre, adultère, réhabilitation par l’amour, l’homme
- ↑ Et dans Marion Delorme de Victor Hugo :
Ton souffle a relevé mon âme,
Mon Didier ! Près de toi, rien de moi n’est resté,
Et ton amour m’a fait une virginité.