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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/98

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Il y a eu et il y a des gens qui, se faisant du théâtre et de son influence une haute idée ont pensé qu’il serait possible de le rendre utile, bienfaisant, propre à développer l’intelligence et le goût, à inspirer de nobles et généreux sentiments. On sait même qu’il se trouve des hommes d’un esprit supérieur et d’une intelligence élevée, qui caressent encore le projet de fonder un théâtre exclusivement consacré à la représentation, soit des chefs-d’œuvre classiques, soit de compositions littéraires dans lesquelles les convenances et la morale, ne seraient jamais sacrifiées à l’intérêt dramatique.

« Je ne sais, dit Madame Aug. Craven[1] en parlant de cette tentative tant soit peu chimérique, si ce projet est destiné à jamais avoir son exécution. Mais il faut noter que ceux qui s’en occupent prétendent être assurés du concours de plusieurs grands artistes et affirment que si le public favorisait cette entreprise, elle serait secondée par des talents du premier ordre qui en assureraient le succès. Cette bonne volonté seule suffirait pour indiquer que dans ce qui manque

  1. La jeunesse de Fanny Kemble.