disposent à la description qui suit des quinze provinces dont l’Empire est composé.
On y voit un grand nombre de villes superbes par leur situation et par leur étendue, par la multitude de leurs habitants, par le concours extraordinaire de Chinois que le commerce y attire, par la beauté des édifices publics, et par l’abondance qui y règne : on y voit ce que des terres fertiles, et qui souvent donnent chaque année une double récolte, produisent de grains, d’arbres, et de fruits singuliers ; les métaux de toutes les sortes, les minéraux, et les marbres précieux qui se tirent du sein des montagnes ; ces plantes rares, dont les racines sont si salutaires, et qui se refusent à tout autre climat ; cette quantité de lacs, de canaux, de rivières larges et profondes qui fournissent abondamment des poissons de toutes les espèces ; cette multitude surprenante de ponts hardis, solides, et embellis de divers ornements de sculpture, qui ont été élevés pour la commodité du public ; en un mot, tout ce que l’art et la nature y ont procuré d’avantages, pour les besoins et les délices de la vie.
Outre la carte la plus générale qui renferme la Chine, la Tartarie Chinoise, et le Thibet jusqu’à la mer Caspienne, on y trouvera la carte générale de la Chine seule, et les cartes particulières de chaque province, avec plusieurs Plans des villes qui sont d’une figure différente de celle des autres villes.
Enfin, ce premier tome finit par une histoire abrégée de cette grande et ancienne monarchie. Je me suis attaché, comme je le devais, au sentiment universellement reçu parmi les Chinois, qui conduisent leur chronologie depuis l’Empereur Yao jusqu’au temps présent