exprès des trois premières dynasties, nommées Hia, Chang et Tcheou et assure qu’il suit dans la pratique les Rits de la dynastie Tcheou. Ce seul témoignage suffirait à la Chine pour faire couper la tête à quiconque oserait dire qu’il faut retrancher ces trois premières familles impériales de l’histoire Chinoise. Je ne crois pas même qu’on osât proposer sérieusement ce système en Europe : car, ou il faut faire aussi de Confucius un personnage fabuleux, qui n’a ni existé, ni dit ce qu’on lui attribue ; ou il faut avouer qu’on a, dans la personne de ce philosophe, un témoignage irréfragable de la réalité des trois premières dynasties, qui forment le corps du Chu king.
Ainsi on ne doit pas croire que Se ma ouen kong et après lui Tchu hi aient prétendu réduire l’époque de l’histoire chinoise au règne de Lie vang, ni en exclure les règnes précédents ; ils ont distingué dans l’histoire, des temps où ils ne croient pas que la chronologie, du moins en ce qui concerne le commencement et la fin des règnes, et la suite des années, par rapport aux Kia tse, ou cycles chinois, soit assez certaine, et elle ne leur paraît telle que depuis l’Empereur Lie vang : c’est leur extrême exactitude qui les a portés à ne pas donner, quant à la suite des années, la chronologie entière pour également certaine.
D’autres critiques moins scrupuleux assurent que le commencement des années de chaque règne se peut marquer distinctement, à commencer depuis l’onzième Empereur de la dynastie Tcheou. Or depuis ce temps-là jusqu’à l’Empereur Lie vang, où commence la table chronologique en question, on compte dix-sept Empereurs.