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de cuivre. Le commerce des Chinois a un peu civilisé ces peuples, qui étaient autrefois cruels et barbares.


NGAN CHAN FOU. Septième ville.


Tout le pays, qui dépend de cette ville, est rempli de montagnes. Son ressort contient trois villes du second ordre, et cinq du troisième, avec plusieurs forts garnis de soldats, pour tenir en respect les peuples de son voisinage, qui se sont maintenus dans l’indépendance où ils vivent sur leurs montagnes. Les rivières qui arrosent les vallées et les plaines, rendraient le pays assez fertile, si ces peuples étaient plus laborieux.


TOU YUN FOU. Huitième ville.


La juridiction de cette ville est d’une très petite étendue, elle ne comprend que quatre villes, dont deux sont du second ordre, et les deux autres du troisième. C’est la plus voisine des montagnes habitées par les Seng miao sse qui sont des peuples que les Chinois n’ont jamais pu réduire, et qui ont leur gouvernement particulier, ainsi que je l’ai décrit ailleurs ; elle n’en est séparée que par une rivière, et par des montagnes fort escarpées.


PING YUEN FOU. Neuvième ville.


Tout le pays compris dans le ressort de cette ville, est pareillement dans le voisinage de ces peuples sauvages indépendants de la Chine, qui habitent des montagnes impénétrables. Ce ressort n’a que cinq villes dans son étendue, dont une est du second ordre, et les deux autres sont du troisième.

La terre y produit d’excellent thé, et des oranges de toutes les sortes. On y fabrique des toiles d’une espèce de chanvre cru, bien différent de celui qui croît en Europe.


OUEI NING FOU. Dixième ville.


Cette dernière ville est bâtie sur les bords d’un beau lac, et au milieu d’une plaine environnée de hautes montagnes. Elle a sous sa juridiction trois villes du second ordre, et trois autres du troisième, avec plusieurs forts, où il y a des garnisons pour la défense du pays.