L’usurpation du père fut soufferte également dans le fils, et son règne fut d’une égale durée ; mais ses débauches le rendirent méprisable et odieux aux peuples, ce qui fut cause que quelques-uns des princes feudataires, cherchèrent à remuer : il conserva cependant la couronne jusqu’à sa mort, qui arriva la trente-huitième année du cycle ; mais il ne put l’assurer à son fils : elle fut donnée à l’héritier légitime, qui en avait été dépouillé par son propre oncle.
Ce prince, qui était né pour le trône, répondit bien mal à l’idée qu’on s’était formée de lui. Quarante ans et plus d’adversités auraient dû lui apprendre à modérer ses passions. Aussitôt qu’il eut l’autorité en main, il s’y livra tout entier, et la débauche en fit le prince le plus efféminé qu’on ait encore vu.
Il abandonna le gouvernement de l’État à ses ministres, encore se mit-il peu en peine d’en faire un bon choix. Il accordait des places importantes à la flatterie, plutôt qu’au mérite ; et c’était assez d’applaudir à ses désordres, pour être digne des premières charges de l’empire.
Une pareille conduite le mit dans un tel décri, que les princes tributaires refusèrent de lui rendre leurs hommages, sans qu’il osât user de son autorité pour les rappeler au devoir, tant il était affaibli par les délices d’une vie molle et voluptueuse.
Cycle IX. Année avant J. C. 1857.
La cinquième année de ce cycle arriva la naissance de Tching tang, fondateur de la dynastie suivante.
La neuvième année, Kong kia céda par sa mort la couronne à son fils Ti cao.
Les vices du dernier empereur avaient déjà rendu la couronne chancelante dans sa famille, son fils ne travailla pas à l’affermir. Trop fidèle imitateur de son père, il fit de son palais le séjour