grand nombre, et ce fut avec de grandes dépenses, qu’il en fit venir de tous côtés des plus beaux et des plus rares.
Un homme de la lie du peuple nommé Fi chou, à qui il en avait confié le soin, et qui était habile à les dresser, s’insinua tout à fait par cette voie-là dans ses bonnes grâces. Ce prince lui faisait monter ses chevaux en sa présence, et un jour il fut si charmé de l’adresse extraordinaire de cet écuyer, qu’il lui donna une principauté dans la province de Chen si.
Un des descendants de cet écuyer deviendra le fondateur de la dynastie suivante, et sera le destructeur d’une famille, à laquelle il était redevable de son élévation. Il tomba sous son règne une grêle d’une grosseur si prodigieuse, que les hommes et les animaux en furent assommés.
Hiao vang mourut la troisième année du cycle, et Y vang son fils lui succéda.
Cycle XXV. Année avant J. C. 897.
Les dérèglements de ce prince, et son peu de mérite, le rendirent fort méprisable à ses sujets : il était né sans talents, avec une timidité si grande, qu’il ne pouvait répondre à ses ministres, lorsqu’ils venaient prendre ses ordres, ou lui rendre compte de leur administration. Il ne put jamais gagner sur lui de donner audience aux ambassadeurs, ni de recevoir en public les hommages des princes tributaires. Il mourut la dix-neuvième année du cycle, et son fils, nommé Li vang monta l’année suivante sur le trône.
Ce fut un prince fier, entêté de son mérite, prodigue, et cruel. Le bien de ses sujets qu’il tirait à force d’exactions, pouvait à peine suffire à contenter sa passion pour les richesses, et il les répandait ensuite avec profusion et sans discernement.
La misère du peuple devint extrême, et l’on n’entendait de tous côtés que plaintes et gémissements ; il parut plusieurs manifestes, où l’on reprochait à l’empereur en terme menaçants son impitoyable dureté.
Ces clameurs et ces murmures d’un peuple opprimé, ne servirent qu’à augmenter sa fureur. Il fit faire des recherches de ceux