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LIE VANG. Trente-unième empereur.
A régné sept ans.


L’empire allait chaque jour en décadence, et la famille régnante était sur le penchant de sa ruine. Tous les princes qui en relevaient, se maintenaient dans l’indépendance, et il n’y eut que le roi de Tsi qui renouvela son hommage à l’avènement de Lie vang au trône.

La même année que ce prince prit possession de l’empire, le royaume de Tching, qui avait compté vingt-trois princes pendant quatre cent trente-deux ans, fut éteint par le roi de Han.

L’année quarante-deuxième du cycle, arriva la naissance d’un philosophe nommé Meng tseë, et qui est plus connu sous le nom de Mencius. C’est celui d’entre les sages de leur nation, que les Chinois estiment le plus après Confucius. Lie vang mourut sans postérité l’année quarante-neuvième. Son frère cadet nommé Hien vang lui succéda.


HIEN VANG. Trente-deuxième empereur.
A régné quarante-huit ans.


Ce prince n’eut guère que le titre d’empereur. L’autorité impériale était si peu respectée, que non seulement les princes tributaires refusaient de reconnaître leur souverain, mais encore qu’ils menaçaient de lui faire la guerre, s’il s’opposait à leurs projets, ou s’il voulait blâmer leur conduite.

Dans l’idée qu’ils avaient, que la couronne était attachée à la possession de ces vases d’airain, que le grand Yu avait fait faire, chacun d’eux cherchait à s’en rendre le maître, et à usurper par ce moyen l’autorité sur tous les autres princes.

Hien vang, pour déconcerter leurs desseins, n’eut point d’autre ressource, que de faire jeter ces vases dans un lac très profond, d’où il n’était pas possible de les retirer.


Cycle XXXIV. Année avant J. C. 357.

Mencius, qui n’avait que trente-six ans, fleurissait alors, et était dans la plus grande réputation. Il avait à sa suite dix-sept disciples. Il parcourut différents royaumes, et entre autres celui de Guei et celui de Tsi, où par ses discours et par ses ouvrages, il donnait aux princes des instructions propres à bien gouverner leurs sujets, et instruisait les peuples de leurs devoirs envers le prince, et des vertus qu’ils devaient pratiquer dans l’enceinte de leurs maisons, et dans le commerce de la vie.