ont duré. Les cinq premières comptent vingt-quatre empereurs dans l’espace de cent quatre-vingt-dix-huit ans, au lieu que ces dernières n’ont pas duré un cycle, et ne comptent que treize empereurs.
Une nation belliqueuse nommée Sie tan, qui occupait le pays qu’on nomme aujourd’hui Leao tong, s’étant extraordinairement augmentée par plusieurs colonies venues de Corée, donnera bien de l’inquiétude aux empereurs suivants.
Durant tous ces temps de troubles, plusieurs principautés se détachèrent insensiblement du corps de l’empire, et chacun de ces souverains gouverna son petit État à sa fantaisie, sans cesser néanmoins de rendre hommage à l’empire.
Tai tsou avait fixé sa cour dans la province de Ho nan ; mais il ne porta pas longtemps la couronne qu’il avait usurpée par tant de trahisons. Il fut tué à l’âge de soixante-deux ans par son fils aîné. Mo ti son troisième fils lui succéda.
Ce prince était souverain d’un petit État, lorsqu’il apprit la mort funeste de son père. Il se mit aussitôt à la tête de son armée, attaqua celle de son frère, et l’ayant entièrement défaite, il tua le parricide, et monta sur le trône la dixième année du cycle.
Vers la treizième année les barbares du nord, appelés Sie tan, et qui changeant de nom s’appelèrent Leao, commencèrent à former leur empire, qui, durant l’espace de deux cent neuf