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SIAO HIO
OU
L’ÉCOLE DES ENFANTS.


Sixième livre classique.


Ce livre a été composé par le docteur Tchu hi, qui vivait au temps que régnait la famille des Song, vers l’an de N. S. 1150. C’est une compilation des maximes et des exemples, tant des anciens que des modernes. Comme il ne fait autre chose que citer ces diverses maximes et ces divers exemples, il n’y a point d’autre ordre dans son ouvrage, que celui des chapitres et des paragraphes qui le partagent. Il parle surtout de l’établissement des écoles publiques ; de l’honneur qu’on doit rendre aux parents, aux rois, aux magistrats, et aux personnes âgées ; des devoirs du mari et de la femme ; de la manière de régler son cœur, les mouvements du corps, son vivre, et ses vêtements. Le but de l’auteur est d’instruire la jeunesse, et de la former aux bonnes mœurs.

Cet ouvrage est divisé en deux parties ; l’une qu’il appelle intrinsèque ou essentielle : l’autre qu’il nomme extrinsèque ou accidentelle. Comme la plupart de ces maximes se trouvent dans les livres précédents dont j’ai déjà parlé, je n’en rapporterai que quelques-unes de celles que l’auteur y a ajoutées d’ailleurs, et je suivrai le même ordre des chapitres et des paragraphes.





PREMIÈRE PARTIE.
CHAPITRE PREMIER.


De l’éducation de la jeunesse.


Il cite le livre des rits, qui prescrit les règles suivantes, qu’on doit observer, pour bien élever ses enfants. Une mère dans le choix qu’elle fait d’une femme pour allaiter et instruire son enfant, ne doit jeter les yeux que sur une personne qui soit modeste, d’un esprit paisible, vertueuse, affable, respectueuse, exacte, prudente, et discrète dans ses paroles.

Dès qu’un enfant peut porter la main à la bouche, qu’on le sèvre, et qu’on lui apprenne à se servir de la main droite. A l’âge de six ans, qu’on