Tching Yng, quelle affaire vous amène ici ?
Voyant que vous vous étiez sauvé dans cette retraite, je suis venu pour avoir l’honneur de vous voir.
Depuis que je me suis retiré de la cour, tous les grands officiers du roi se portent-ils bien ?
Ce n’est plus comme quand vous étiez en place : Tou ngan cou est le maître, et tout a bien changé.
Il faut tous ensemble en avertir le roi.
Seigneur, vous savez qu’il y a toujours eu de ces scélérats ; sous les règnes de Yao et de Tchun, n’y avait-il pas quatre méchants hommes ?
(Il chante, et sur la fin il dit ce qui est arrivé à Tchao tun.)
Seigneur, le Ciel a de bons yeux : la maison de Tchao n’est pas sans héritier.
Toute la maison, au nombre de trois cents personnes a péri ; son fils, gendre du roi, s’est poignardé. La princesse, sa bru, s’est étranglée ; où est cet héritier dont vous parlez ?
Seigneur, puisque vous savez si bien tout ce qui s’est passé, je n’en parlerai point ; mais je vous dirai ce que vous ne savez peut-être pas :