Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/328

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

demi cercle, et un vide de cent pas, pour servir de portes au grand chemin du camp. Les huit entre-deux de ces portes furent occupés par les soldats des huit étendards ; il y avait en tout dix-sept quartiers, disposés à peu près de la même manière que le quartier de l'empereur, avec cette différence, qu'il n'y avait qu'une seule enceinte et deux portes, et que chaque enceinte était beaucoup moindre ; les tentes des soldats qui se joignaient l'une l'autre, et qui formaient une espèce de galerie, formaient l'enceinte, au dedans de laquelle étaient les tentes des officiers avec celles de leurs gens. Il y en avait plusieurs où se trouvaient des régulos et des princes du sang. Voici l'ordre dans lequel tous ces quartiers furent disposés droit au sud du quartier de l'empereur ; à trois cents pas de la porte de l'enceinte de filets, était l'avant-garde de l'armée, divisée en deux camps, placés aux deux côtés de la porte du sud, à cent pas l'un de l'autre ; ensuite il y avait de chaque côté en tirant vers le nord, un camp de mousquetaires à cheval et de canonniers ; après quoi venaient cinq camps de cavaliers ; entre chaque camp était un espace vide d'environ cent pas, au nord on voyait de chaque côté un camp de mousquetaires et de canonniers, et entre ces deux derniers, c'est-à-dire, justement derrière le quartier de l'empereur, était le quartier de l'infanterie. Le 28 dès le matin les soldats qui étaient venus par un autre chemin que celui que nous avions tenu, les régulos, et les princes du sang qui devaient se trouver à l'assemblée, arrivèrent au camp, et se placèrent chacun dans les logements qui leur avaient été destinés, suivant la distribution marquée ci-devant. Le soir l'empereur alla visiter tous les quartiers l'un après l'autre ; les soldats étaient rangés en haie, chacun devant les portes de leur camp, sans autres armes que le sabre au côté, ayant leurs officiers à leur tête ; tous les étendards grands et petits étaient déployés ; leurs arcs, leurs carquois, et leurs mousquets étaient rangés devant eux. Dans chacun des quatre camps de mousquetaires, il y avait huit petites pièces de campagne semblables à celles qui nous suivirent à Niptchou ; deux autres pièces plus grosses très bien travaillées en dehors, et presque toutes dorées, avec deux petits mortiers. Il y avait en tout soixante-quatre petites pièces de campagne, huit médiocres fort belles, et huit mortiers. Les régulos et les princes du sang étaient chacun à la tête de son camp à pied ; les marques de leurs dignités étaient exposées devant leurs tentes. Les régulos du premier ordre avaient chacun deux grands étendards de la couleur de l'étendard dont ils sont les chefs, et de plus deux hautes piques, avec une touffe de ces poils de vaches de Tartarie, dont les Tartares couvrent leurs bonnets, et une grande banderole qui était aussi de la couleur de leur étendard, et outre cela dix lances avec chacune une petite bannière ; sur toutes ces bannières, banderoles et étendards, les dragons de l'empire étaient peints en or avec des fleurs et des festons pareillement en or ; le fond était de satin, et tout cela avait bonne grâce. Les régulos