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Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/532

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un toutoufou, qui commandait à neuf tcheou, et à quarante-deux hien. Le reste des villes furent faites villes de guerre. Sue gin kouei en fut fait toutoufou, et généralissime des troupes qui devaient demeurer à la garde du pays. Sous le règne de l'impératrice Vou heou, c'est-à-dire, environ l'an 687, Pao yuen, petit-fils du roi de Corée nommé Tsang, fut créé kiun vang, ou roi du second ordre de Tchaossien ; et ainsi la Corée changea son nom de Kao li en celui de Tchaossien. Vers l'an 927 Vang kien, qui gouvernait alors la Corée, prit la place des Kao, et commença à y régner. Il conquit les royaumes de Pe tsi et de Sinlo ; il abandonna le séjour de Pinjam, qui avait été jusqu'alors le siège des rois de Corée, et y laissant le nom de Si king, ou cour occidentale, il transporta sa cour vers l'orient, au pied du mont Song yo. Durant trois règnes sous les Outai, les rois de la maison de Vang payèrent régulièrement le tribut aux empereurs. Sous le règne de Tchi tsong, de la dynastie des Tcheou, qui commença à régner vers l'an 954 Vang tchao, roi de Tchaossien, présenta à l'empereur un grand nombre de livres anciens, mais tous remplis de sables. Le même prince envoya rendre hommage à l'empereur Tai tsou, fondateur de la dynastie des Song, qui commença à régner l'an 960. Après le décès de Vang tchao, le troisième roi de ses successeurs, nommé Tchi, fut forcé de rendre hommage aux Kitan (ce sont les Tartares qui régnèrent sur la partie septentrionale de la Chine, sous le nom de Leao). Tchi étant mort, son second successeur, nommé Vang sun perdit six villes de ses États, que les Kitan lui enlevèrent. Sun transporta sa cour ailleurs, afin de s'éloigner d'eux. S'étant ensuite ligué avec les Niutché (ce sont ceux qui exterminèrent les Leao, et qui régnèrent sur la partie septentrionale de la Chine, sous le nom de Kin), il trouva moyen par les stratagèmes qu'il mit en usage, de chasser entièrement les Kitan de ses États ; après quoi il recommença à payer le tribut aux empereurs chinois, et leur rendit compte des actes d'hostilité qui lui avaient été faits par les Kitan. L'empereur traita ses ambassadeurs avec distinction. Les Coréens estiment fort les sciences. Quand ils envoient quelqu'un en ambassade, ils lui sont subir avant son départ un examen dans le Tribunal des ministres. Les princesses du sang ne s'y marient qu'aux princes du même sang ; les Grands du royaume observent la même règle à l'égard de leur famille. Sous le règne de Yun, cette coutume fut un peu altérée. Quand des marchands leur apportent des livres à vendre, ils se parent de leurs plus beaux habits, et brûlent des parfums avant que de traiter du prix. Le quatrième successeur d'Yun, fut Vang kiai. Il envoyait à tout propos des ambassades aux empereurs, de sorte qu'on ne pouvait fournir aux récompenses ; ce qui fit dire alors que le tribut des Coréens n'apportait