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délivrez-moi donc de cet opprobre, en me donnant des enfans. »

Kachiapa, pour se délivrer des sollicitations importunes de sa femme, lui répondit qu’il tâcherait de remplir ses désirs, mais qu’elle ne devait pas choisir, pour les satisfaire, un tems et un lieu destiné à la contemplation. Il la renvoya donc à la maison, lui promettant de s’occuper de ce qui faisait l’objet de ses vœux les plus ardens.

Ce fut en vain que Kachiapa chercha à éluder la demande de sa femme, et même de se soustraire par la fuite à ses poursuites. Elle le saisit par ses vêtemens, et exigea que ce fut à l’instant même qu’il cédât à ses désirs et mît un terme à sa douleur.

Kachiapa, qui connaissait quelles devaient être les suites funestes de sa complaisance, puisque sa femme était condamnée à ne mettre au monde que des Assourta (géans), lui dit : « Si tout ce que je vous ai dit jusqu’à présent, n’a pas été capable de vous faire rentrer en vous-même, et renoncer à vos désirs véhémens d’avoir de la postérité, au moins que la crainte des malheurs qui doivent être la suite de votre incontinence, fasse impression sur vous ; car