Cette prière finie, on placera la jument sur une estrade et on la lavera, disant ;
« Jument ! vous êtes ce qu’il y a de plus distingué parmi les animaux quadrupèdes ! Vous avez le pouvoir de nous accorder le Souargam ! Je vous lave afin que le poulain que vous mettrez bas, naisse pur et sans souillure. Vous servez de monture aux rois. Je fais l’Assoua-Méda, pour me procurer une place dans le Souargam ; et afin que la viande de votre poulain, qui doit servir de nourriture aux dieux, n’ait pas de souillure, je vous frotte avec de l’huile et de l’eau ! »
Après l’avoir ainsi purifiée, on la couvrira de toiles neuves, et lui ayant offert le sacrifice ordinaire, on l’attachera à l’écurie qui lui est destinée, ayant la tête tournée à l’orient, et on dira :
« Restez là jusqu’à ce que vous mettiez bas votre poulain. »
S’adressant ensuite au licol avec lequel elle doit être attachée, et qui doit être de soie rouge, on dira :
« Corde ! vous êtes de soie rouge ! Varouna vous a donnée à nous. Servez à attacher cette jument