Et ainsi à chaque pas, de toutes parts, la vie de Dienné crie : « Commerce ! commerce ! » au lieu qu’ailleurs le trafic reste confiné à la place du marché.
Celle-ci, cependant, ne manque pas d’espace. De plus, et
encore que l’on n’y traite pas de grandes affaires, mais seulement
les besoins et les provisions du jour, on y trouve des
commodités et des progrès tels que la ville songhoï a coutume
d’en offrir en chaque circonstance. Ce n’est pas la place
quelconque, irrégulière, avec marchands et marchandises
répandus au hasard. Le marché occupe au centre de la ville
un grand rectangle, quadrillé régulièrement d’allées et de
larges tertres, ceux-ci pour le stationnement des vendeurs
celles-là pour la circulation des acheteurs. En outre, des
rangées de boutiques bordent la place sur trois côtés. La
quatrième face n’est point bâtie : elle s’ouvre sur la mosquée.
le grand marché de dienné.
Il semble que, par la vue du temple, on ait voulu rappeler à
tout moment que la bonne foi et l’honnêteté doivent présider
aux transactions.
Sur les tertres, entourées de calebasses et de poteries, des femmes offrent les provisions : légumes, lait, poissons des-