Ce n’était pas un palais, certes. Mais le logis était frais, propre et en très bon état, un véritable régal des yeux après les désastreuses visions du dehors. Je me décidai sur la minute. L’habitation comprenait deux pièces formant vestibule et précédant une cour grande comme deux draps de lit. Sur celle-ci ouvraient trois chambres, les appartements proprement dits.
Un couloir conduisait à une cour postérieure de
destination vague, et un petit escalier menait au toit en terrasse.
Le tout m’était loué 25 francs par mois !
Sans tarder, l’on déchargea mes chameaux qui grognaient à la porte et je contemplai mon bagage avec émotion. Il m’avait semblé un moment que jamais je ne verrais quelque chose d’intact à Tombouctou, qu’il n’y avait plus rien d’intact au monde.