De temps à autre on rencontre un de ces convois de ravitaillement
se débattant contre les aspérités et les fondrières
de la pseudo-route sous la conduite d’officiers d’artillerie
auxquels est adjoint un vétérinaire, car je vous
convoi de ravitaillement en marche.
laisse à penser dans quel état sont mis au jour le Jour les pauvres mulets
d’attelage, bien qu’ils ne fassent que quinze à dix-huit kilomètres par Jour.
Ah ! la terrible chose que ce ravitaillement ! Son image vous poursuit partout sur cette route. Des campements sont partout ménagés aux convois tous les quinze ou dix-huit kilomètres avec des paillotes et des gourbis pour les hommes et des alignements de piquets pour les bêtes. Les uns et les autres se reposent là durant le jour après avoir fait leur maigre étape dans la fraîcheur de la nuit. On devine le désordre de fumier, de chiffons, de vieux papiers et de voitures abandonnées que laissent ainsi après eux les convois.
Deux forts jalonnent la route, à Badoumbé et à Kita. Comme le pays est pacifié et qu’ils n’ont plus de garnison, ils sont devenus eux aussi la proie du ravitaillement. Leurs