Page:Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Tome II, 1742.djvu/220

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ces raisons d’attendre la paix pour soulager les habitans d’Arles en general. Jusques-là il se sera contenté de faire quelques largesses aux plus malheureux.

Il est apparent que Théodoric a crû, à la faveur du désordre où la levée du siege d’Arles devoit avoir mis les affaires des Bourguignons, agrandir la province qu’il tenoit dans les Gaules. Ce fut donc alors qu’il se rendit maître d’Avignon que les Bourguignons avoient conservé dans la guerre précédente, et de quelques autres places dont nous trouverons dans la suite de notre histoire, les Ostrogots en possession. Ce prince, dans une lettre qui se trouve parmi les épîtres de Cassiodore, et dans le même livre que les deux qu’on vient de lire, mande à Uvendil un de ses officiers. » Nous vous enjoignons par ces présentes, d’empêcher que dans Avignon où vous faites votre séjour, il soit commis aucun désordre. Que nos troupes y vivent conformément aux Ordonnances, & que les Romains qu’elles sont chargées de défendre n’ayent point à souffrir d’elles aucune des violences contre lesquelles ces troupes doivent les proteger. »

LIVRE 4 CHAPITRE 17

CHAPITRE XVII.

Campagne de cinq cens neuf. Gésalic est déposé, & Amalaric est proclamé roi des Visigots en cinq cens dix. Theodoric roi des Ostrogots fait la paix tant en son nom, qu’au nom d’Amalaric avec Clovis, qui demeure maître de la plus grande partie du pays que les Visigots tenoient dans les Gaules. Clovis écrit une Lettre circulaire aux Evêques de ses Etats. En quelle année il vint à Tours, & des offrandes qu’il y fit à Saint Martin.


Suivant les apparences Clovis aura passé l’hyver de cinq cens huit à cinq cens neuf, soit dans Bordeaux où il avoit déja passé l’hyver précedent, soit dans quelqu’autre ville de ses