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LES JAPONAIS SUR LE CONTINENT ASIATIQUE


6 Janvier 1931.


Il semble que du côté chinois, comme du côté russe des difficultés menacent certaines positions japonaises sur le continent asiatique.

Depuis l’intervention des troupes mandchoues dans la guerre des nordistes contre Nankin et l’occupation du nord de la Chine par le maître de Moukden, Tchang Sue Liang, les relations semblent s’être maintenues assez étroites entre ce dernier et Tchiang Kaï Chek.

Le point le plus important de la collaboration sinomandchoue, est pour l’instant le programme ferroviaire ; par malheur cette collaboration crée un problème international. Tandis que Nankin accepte que les autorités mandchoues poursuivent l’exécution de ce programme qui consiste à doubler le chemin de fer japonais du « Sud-Mandchourien » qui aboutit à Daïren et Port-Arthur, Tokio tout naturellement s’émeut. Une conférence ferroviaire japonaise a décidé : 1° d’adresser des représentations à la Chine à ce sujet ; 2° de lui proposer une combinaison, les Japonais concédant aux Chinois des intérêts dans le Sud-Mandchourien et prenant des participations dans les chemins de fer, chinois, Tokio offrant même des crédits pour la fourniture du matériel ; 3° de déléguer auprès des autorités locales des personnalités nippones sympathiques à la Chine, pour faire de la propagande en faveur de la collaboration.

Le journal japonais Hochi écrit : « Bien des problèmes se posent entre la Chine et le Japon. Ils pourront être résolus si les deux pays les abordent dans l’état d’esprit qu’il faut. Le plus important est celui des chemins de fer de Mandchourie. »

La même feuille remarque qu’il serait très regret-