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chinois des chemins de fer. En revanche, jusqu’au dernier moment les Chinois discutèrent entre eux avec véhémence, dit-on, sur l’opportunité de l’accord même. Le président du Yuan exécutif fit très sagement remarquer qu’il fallait éviter de nouvelles difficultés entre la Chine et le Japon et finit par emporter le vote de l’accord.

Que cette politique sino-japonaise ne soit pas du goût des Américains, ce n’est pas douteux. Elle doit rappeler, à ceux qui pourraient l’oublier, que les relations politiques et les méthodes diplomatiques entre Chinois et Japonais ne sauraient être jugées à la seule lumière de notre expérience d’Européens. Elle doit aussi leur rappeler le problème du Pacifique qui n’est autre que le problème de la Chine, ce dont les Américains et les Japonais sont intimement convaincus; aussi faut-il s’attendre, nous le répétons, à ce que cette conviction commande leur attitude à la conférence navale de 1935.