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Page:Duboscq - Extrême-Orient, 1931 - 1938, 1938.pdf/121

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d’Extrême-Orient, le général Blucher — un Balte, — l’ancien Gallen du gouvernement de Canton, fut l’objet, disent les dépêches, « d’une magnifique ovation »…

Mais cela, au fond, n’a pas grande importance. Ce qui compte, c’est la politique de repliement de la Russie dans la direction de l’Ouest et du Sud, et dans l’Ouest, cette sorte de fixation compensatrice en Mongolie extérieure, en deçà de la Province Maritime et de la Mandchourie, jadis partagée secrètement aussi avec le Japon !

Notre conclusion est que le rôle de la Mongolie, qui, nous en convenons volontiers, peut être capital dans la politique d’Extrême-Orient, une fois réglé par les intéressés, ce qui est en train de se faire, est selon nous le contraire d’un rôle dangereux pour la paix, si paradoxal, que cela puisse paraître à certains.

Il y a longtemps que la Pravda, reprenant une opinion exprimée à Pékin par M. Karakhan au cours de l’été 1925, concluait dans un article sur la situation en Chine au rapprochement des trois grandes puissances extrême-orientales, la Chine, le Japon et l’Union soviétique, « le meilleur moyen pour elles, assurait le journal, de défendre leurs intérêts connexes et de consolider la paix en Extrême-Orient ».