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Page:Duboscq - Extrême-Orient, 1931 - 1938, 1938.pdf/136

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avec un syndicat de banquiers. Et, de fait, le 8 août, l’agence Rengo annonça de Hsin-King que la compagnie du Sud-Mandchourien avait décidé de créer, pour le développement de la Chine du Nord, une filiale qui demandera une charte au gouvernement japonais.

Depuis lors, le comte Hayashi, démissionnaire, a été remplacé comme président de la compagnie par M. Matsuoka, qui en fut naguère vice-président. Les relations de M. Matsuoka avec l’armée sont trop connues pour qu’on puisse le croire, sur ce point, dans d’autres dispositions que le comte Hayashi.

En somme, la réorganisation du Sud-Mandchourien est certaine. Ensuite la participation du Sud-Mandchourien au développement économique du Nord de la Chine est en principe décidée. La question que l’on pourrait encore se poser est de savoir si les banques chinoises investiront là des capitaux avec autant d’empressement qu’au Mandchoukouo… Nous ne nous la posons pas. Nous savons que partout où l’ordre régnera et où il y aura des perspectives d’affaires, les capitaux chinois afflueront. L’article de la Revue nationale chinoise, que nous citions en commençant, le laisse du reste suffisamment entendre ; Mandchoukouo, Chine, Japon, Sud-Mandchourien composeront demain, sur le plan économique, un ensemble duquel telle puissance d’esprit pratique et experte en affaires redoute déjà d’être tenue à l’écart.