LES JAPONAIS EN MONGOLIE INTÉRIEURE
Le 1er janvier 1912, la Mongolie, possession extérieure de la Chine, profitant de la révolution chinoise,
se déclara indépendante. En novembre de la même
année, elle signait à Ourga, ville principale, avec la
Russie, une convention reconnaissant l’autonomie de
son territoire septentrional qui, sous le nom de Mongolie extérieure, comprenait plus des deux tiers du
pays et s’étendait, en bordure de la Sibérie, au-dessus
de la Mongolie dite extérieure. Cette convention était
conclue en dehors de la Chine et en violation de ses
droits. Celle-ci pourtant s’était résignée à constituer
le 23 octobre 1913, d’accord avec le gouvernement
russe, une commission mixte chargée de délimiter les
frontières de la Mongolie extérieure. Mais la guerre
européenne, en détournant l’attention de la Russie,
incita Pékin à replacer toute la Mongolie sous la suzeraineté de la Chine par un accord signé à Kiachta, le
7 juin 1915, par les délégués des gouvernements russe,
chinois et mongol (un des deux délégués chinois était
M. Tcheng-Loh, qui devint par la suite ministre de
Chine à Paris). Peu de temps après la signature de cet
accord, qui reconnaissait l’autonomie de la Mongolie,
la débâcle russe engagea le gouvernement chinois à
éliminer même cette indépendance théorique.
Cependant après de nombreuses péripéties, la Mongolie extérieure put proclamer de nouveau en avril 1922, son indépendance ; mais les troupes de Moscou, qui à la faveur des circonstances, étaient entrées à Ourga, s’y maintinrent, et ce n’est qu’en 1924, dans le traité sino-soviétique du 31 mai, que fut de nouveau rétablie la souveraineté absolue de la Chine sur la Mongolie extérieure. L’article V de ce