ment, depuis les écoles populaires jusqu’à l’Université gouvernementale de Pékin ont entendu parler du conflit et leur intelligence a été plus ou moins sollicitée de s’y arrêter. C’est pourquoi l’on peut dire sans crainte de se tromper que la guerre, après la révolution de 1911, est pour la Chine le point de départ d’une évolution certaine.
Mais avant d’arriver à cette période toute récente de la politique chinoise, nous essayerons de synthétiser le vieil esprit chinois et celui des réformateurs et nous verrons ce qu’ont été le mouvement réformiste et la révolution.
La politique chinoise fut de tout temps très compliquée.
La politique moderne l’est encore pour les
Chinois comme pour nous-mêmes ; cela ne veut pas
dire qu’il soit difficile d’en exposer les faits, de parler
des institutions et des partis, mais ce qui dans la
pratique différencie tout cela de ce que l’on voit en
Europe, c’est l’imprécision des tendances, des orientations
et de la raison d’être des faits. Cela tient
moins à l’étendue du pays et à son immense population
— car peu d’hommes relativement s’occupent
de politique en Chine — qu’à la tournure d’esprit