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Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/111

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à envisager pour la Chine la possibilité même du retour à l’ordre politique, tant que subsistera chez elle le régime républicain. « L’empire ou la ruine ! » proclament-ils. Ou parce qu’ils ont pris, sur la Chine, au temps de l’empire, des habitudes de pensée dont ils n’ont pu se défaire et qui les empêchent de se la représenter autrement qu’en monarchie, ou parce qu’ils ont perçu dans le nouveau régime politique de ce pays des germes de décadence, ils prédisent la catastrophe imminente.

Ils oublient d’abord combien la réalité est dilatoire, évasive, si l’esprit est rigoureusement logique ; combien elle esquive les déductions qu’on prétend lui imposer.

Ils oublient ensuite qu’aussi bien dans l’antiquité que dans les temps modernes, les peuples d’Asie et d’Europe ont évolué d’une façon à peu près uniforme : après les empires, les invasions des barbares, la fusion de ces derniers et des anciens maîtres du sol, c’est la constitution de nouveaux États centralisés, leur décadence, la féodalité, la monarchie