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Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/118

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Ne nous forgeons-nous pas une représentation absolue d’un état relatif qui, en dépit de notre appréciation, permet au commerce et à l’industrie de la Chine de se développer, à ses exportations et à ses importations d’augmenter d’année en année ? Encore une fois, ne jugeons-nous pas la Chine comme nous jugerions un de nos pays d’Europe qui forme un tout homogène et où la défection d’une partie du territoire ébranlerait toute l’armature sociale, administrative et politique ? La Chine est si vaste que pareille aventure ou la guerre entre provinces ne gêne pas l’activité générale du peuple ; d’autre part « l’effacement de son gouvernement impuissant ou indifférent à remplir l’essentiel de sa mission » a toujours été suppléé par le rôle immense de l’initiative privée représentée par les Associations de toutes sortes[1]. Il serait donc plus

  1. Nulle part peut-être l’esprit d’association n’est plus développé qu’en Chine. Il s’y manifeste sous les formes les plus variées, dans les circonstances les plus diverses… Quel que soit son but, l’association chinoise peut se constituer librement ; elle n’a aucune autorisation à demander, aucune formalité à remplir… Franchissant les limites des attributions de nos associations et de nos sociétés, les associa-