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Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/119

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exact, au lieu de parler d’anarchie, de dire qu’au changement de régime de 1911, les rouages de la politique intérieure de la Chine se sont détraqués et qu’ils le sont encore ; mais qu’au point de vue extérieur tant politique qu’économique, la Chine a eu depuis lors une marche régulière qui matériellement l’a rapprochée de l’Europe, mais moralement l’en a éloignée.

Qui sait d’ailleurs ce que nous réservent les batailles incessantes que se livrent les chefs militaires chinois ? Quelle sorte de pacification suivra ? Que dira-t-on si un jour se lève devant les puissances une Chine ordonnée et soumise à une autorité ? Peut-être cette fameuse anarchie apparaîtra-t-elle comme le creuset où se fondaient l’armée, l’ordre et la nation. « Nos querelles intestines ont au moins cela de bon qu’elles entretiennent chez nous

    tions chinoises vont encore plus loin. Certaines d’entre elles exercent les fonctions de véritables municipalités : les unions de familles, les communes, les guildes, associations privées, administrent des villages, des quartiers, des villes, d’autres ont leurs gendarmes ou leurs gardes champêtres. (Essai sur les Associations en Chine, par Pierre B. Mayron, Plon, édit.)